► Principales expositions ► vidéo inauguration Musée de Gordes, Fondation Vasarely
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Né à Pécs en Hongrie, il suivit une formation en médecine, qu'il quitta au bout de deux ans. Il s'intéressait alors à l'art abstrait et à l'enseignement du Bauhaus au “Műhely” de Budapest.
En 1930, il s'installe à Paris où il débute comme artiste graphiste dans des agences publicitaires comme Havas, Draeger, Devambez. C'est là qu'il effectue son premier travail majeur, Zebra (1938), considéré aujourd'hui comme le premier travail dans le genre Op art. Pendant les deux décennies suivantes, Vasarely développe son propre modèle d'art abstrait géométrique, travaillant dans divers matériaux, mais employant un nombre minimal de formes et de couleurs. Il travailla pour de nombreuses entreprises et métamorphosa, avec Yvaral, en 1972, le logo de Renault.
Il créa pour cela la Fondation Vasarely, reconnue d'utilité publique en 1971, comprenant le musée didactique de Gordes (1970 - 1997) et le centre architectonique d'Aix-en-Provence (1976) et deux musées "didactiques" à Pécs (1976) et à Budapest (1986).
Les musées Vasarely de Pécs et de Budapest conservent des donations inaliénables : celui de Pécs possède des œuvres d'autres artistes de sa collection (Soto, Morellet, Yvaral, Claire Vasarely).
Vasarely décède à Paris le 15 mars 1997, à l'âge de 91 ans. Il est le père de l'artiste Yvaral, qui produisit des œuvres dans le même style et le grand-père de Pierre Vasarely, son légataire universel.
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Ce que je me suis fixé comme tâche, c’est de faire un art trésor commun à la portée de tout le monde, pour le bien physique et psychique de l’humanité.
Victor Vasarely (pour l'exposition d'Avignon en 2003)
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La période noire et blanche
En 1957, Vasarely écrit à propos de ses recherches sur le blanc et noir :
« L’optique, fût-elle illusion, n’appartient-elle pas au cinétisme ? Négatifs – positifs, diapositives, photogrammes, jeux hallucinants du blanc et noir. D’ici part ma découverte : la même composition résolue en blanc et noir me donne automatiquement une deuxième composition résolue en noir et blanc. Les deux œuvres sont qualitativement égales, à la fois identiques et diamétralement opposées : images miroirs. J’en ai déduit, philosophiquement parlant, que les signes blanc et noir, l’antinomie inéluctable des idées du passé comme jour et nuit , ange et diable , bien et mal, sont en réalité des complémentarités, idées androgynes fécondes».
Si le nom de Victor Vasarely est associé à un style, il reste une grande partie de son œuvre qui est méconnue du grand public, notamment la période « Noire et Blanche » qui débute en 1951 et se termine en 1963. C’est sur cette période que se portera la majeure partie de l’exposition.
Ses compositions binaires de formes noires sur fonds blancs et / ou de formes blanches sur fonds noirs constituent la base de ses recherches, prémices de son Alphabet d’Unités Plastiques.
Ces œuvres expriment la qualité de la recherche graphique que Vasarely a mené tout au long de sa vie. Elles nous confrontent à ses expériences et à ses découvertes, qui formeront la base de son œuvre, structure de ce qu’il interprétera ensuite en couleurs. En jouant sur la superposition d’images positives et négatives décalées, il introduit l’œuvre dans le monde du cinétisme en restant lié à l’illusion de l’espace.
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Un Vasarely méconnu à la galerie Pascal Lainé
Il est de ces artistes qui marquent l’inconscient collectif par des images devenues icônes. A tel point que, de Victor Vasarely, on pense déjà « tout » connaître ou presque.
Aimer ou détester. Pascal Lainé a donc pris le parti de montrer une fois encore Vasarely ; et surtout des œuvres de jeunesse, petits formats et « fausses pistes ». Exit les grands panneaux Decaux qui ont fait la réputation du maître dans les années 80. Exit aussi ces gigantesques variations colorées qui s’imposent aux cimaises du Musée Vasarely à Aix.
L’espace plus étroit de la galerie s’adapte volontiers à ces compositions plus intimistes, très graphiques, sortes d’arrangements de formes géométriques, en noir et blanc. Les jeux d’optique taraudent déjà l’artiste dans les années 50 et il répète en quelques sortes ses gammes.
Minimaliste et ludiques, ces œuvres d’où la troisième dimension émerge déjà, ne se donne pas au premier coup d’oeil.
Objet de méditation, casse-tête mental ? Pourquoi pas. Avant ces séries annonciatrices de l’Op art, Vasarely graphiste pour l’agence Havas dans les années 30, a goûté à la figuration. Aussi Pascal Lainé a-t-il exposé certaines œuvres significatives de cette période. Y compris quelques gouaches baptisées fausses routes. Ou bien ces épais galets de la série Belle-Ile. Incursion de l’artiste dans la nature dont il ne gardera que l’essence de la forme. Marqué par l’enseignement du Bauhaus de Budapest, l’abstraction lyrique de Kandinsky, le plasticien s’orientera rapidement vers la ligne, le point et le plan. Vers un art qui a pour ambition d’humaniser l’homme et son environnement.
Anne Bertucci, La Provence du 23 juillet 2003
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Vasarely, cet inconnu
La face cachée du père de l'art cinétique nous est révélée par une exposition de son œuvre d'avant 1960. Découverte de la période de doute et de recherche d'un artiste très différent de l'idée que l'on s'en fait.
Vasarely ? Merci, on connaît. Voilà un nom qui provoque une suite de clichés : l'art cinétique, sa répétitivité géométrique mais aussi la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence et les scandales qui l'ont entourée... En réalité c'est au versant célèbre de sa vie que l'on se réfère. Mais une large part de son œuvre est parfaitement méconnue du grand public. C'est l'époque des tâtonnements, la période des « fausses-routes », de 1946 à 48, où l'artiste fait la transition entre figuration et abstraction, celle dite « Belle-Île » où il peint des formes rondes comme des galets des rivages de l'Atlantique, ou encore la période « noire et blanche », au début des années 50. La Galerie Pascal Lainé a choisi de montrer cet aspect de l'art du peintre hongrois comme pour une relecture, une sorte de réhabilitation d'un créateur qui a souffert d'un excès de vulgarisation. Et il apparaît que ces compositions, tellement vues et rebattues, procèdent d'une recherche étonnement sensible.
Toutes les périodes de cette évolution sont représentées, depuis un petit dessin de 1939, très graphique, jusqu'à une pièce cinétique, « Manicure », des années 60. Des gouaches, de crayons, des toiles à la tempéra, comme un hommage à Malévitch en noir et blanc, des reliefs en bois, illustrent ce cheminement. Et c'est la découverte d'un Vasarely moins froid, moins cérébral, d'un artiste accessible, hésitant dans sa démarche, réalisant des pièces d'une beauté parfois émouvantes. Si l'on peut comprendre la philosophie, très avancée pour son temps, qui pousse le créateur à vouloir démocratiser son œuvre, à l'intégrer dans la cité et à utiliser des techniques scientifiques de pointe pour sa réalisation et sa diffusion, on peut que regretter l'invasion quasi industrielle que cette méthode a généré et le sentiment de rejet, voire de nausée, que cela a entraîné auprès du public. Certes Victor Vasarely a galvaudé son image, mais c'est pourtant un grand artiste, l'exposition de Pascal Lainé nous le confirme. Une occasion à ne pas manquer de revoir notre jugement parfois hâtif et partiel.
Isabelle Scheibli, l'Hebdo Vaucluse du 25 juillet 2003
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" Pour trouver un sens à l'existence, ayons une suite d'objectifs limités, veillons à notre cadence et à notre souffle, car la course est dure, et la part du temps qui nous fut accordée est irrémédiablement finie. Or, dans ce délai, il faut beaucoup de temps pour trouver notre voie, beaucoup aussi pour aligner un nombre d'œuvres valables, et du temps encore, pour que ces œuvres pénètrent les êtres proches de nous. Ce n'est que longtemps après, que leur effet émotionnel deviendra intelligible. A ce moment-là, elles cessent d'appartenir à l'avant-garde. Disséquée, commentée, expliquée par les historiens, exposée, reproduite et diffusée par Musées et Editions, au prix de nombreuses années encore, l'œuvre pénètre les couches humaines et devient trésor commun. "
Victor Vasarely (extrait de NOTES BRUTES 1953 - pour l'exposition de Gordes en 1997)
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Principales expositions :
1930 |
Galerie Kovacs Akos, Budapest, Hongrie |
1933 |
Musée Ernst, Budapest, Hongrie |
1944
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Galerie Denise René, Paris, France |
1946 |
Galerie Denise René, Paris, France |
1949 |
Galerie Denise René, Paris, France |
1950 |
Galerie Arne Bruun Rasmussen, Copenhague, Danemark |
1952 |
Galerie Denise René, Paris. Galerie Samlaren, Stockholm, Suède |
1954 |
Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, Belgique |
1955 |
Galerie Denise René, Paris, France |
1958 |
Musée National des Beaux-Arts, Buenos Aires, Argentine |
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Musée d’Art Moderne, Montevideo, Uruguay |
1959 |
"Tableaux Cinétiques", Galerie Denise René, Paris, France |
1960
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Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, Belgique |
1961 |
World House Galleries, New-York, USA |
1962 |
The Pace Gallery, Boston, USA |
1963 |
“L’Unité Plastique”, Musée des Arts Décoratifs, Paris, France |
1964
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Conférence "Vasarely et l’Art Social", Académie des Beaux-Arts, Paris, France |
1965 |
Hanover Gallery, Londres. The Pace Gallery, New-York, USA |
1966 |
Exposition de l’œuvre multipliable de Vasarely, Galerie Denise René, Paris, France |
1967 |
Fine Arts Gallery, University of Colorado, USA |
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Contemporary Arts Association of Houston, Texas, USA |
1968 |
“Vasarely”, Sidney Janis Gallery, New-York, USA |
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“Vasarely-Est”, Fészek Klub, Budapest, Hongrie |
1969
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“Editions Originales de Vasarely”, Musée des Beaux-Arts, Pecs, Hongrie |
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"Folklore Planétaire"», Galerie Denise René, Paris, France |
1970 |
"Polychromies Multidimensionnelles", Galerie Denise René, Paris, France |
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Inauguration officielle de l’exposition permanente de l’œuvre de Vasarely au Musée Didactique, Château de Gordes, France (vidéo de l'inauguration)
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1971 |
"Collage", Galerie Denise René, Paris, France |
1973 |
Gallery Moos, Toronto, Canada |
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Présentation de l’Album "Octal" de Vasarely et Michel Butor, Galerie Denise René, Paris, France |
1974 |
Galleria Annunciata, Milan. Miami Gallery, Tokyo, Japon |
1975 |
Maison de la Culture, Ville de Modène, Italie |
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Teheran Gallery, Iran |
1976 |
Musée de Tel-Aviv, Israël |
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Inauguration de la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence, France (vidéo de l'inauguration) |
1977 |
Galerie Bel’Art, Stockholm, Suède |
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Musée d’Art Contemporain de Caracas, Venezuela |
1978 |
Inauguration du Vasarely Center à New-York, USA |
1979
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“The Optic Art of Vasarely”, Phoenix Art Museum, Arizona, USA |
1980 |
“Midland Center of Arts”, Michigan, USA |
1982 |
"Vasarely’s Vision" au Vasarely Center de New-York, USA (projection du film de Jean-Christophe Averty sur l’artiste) |
1983 |
"A Tribute to Vasarely", Vasarely Center de New-York, USA |
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Exposition permanente de l’ensemble de la donation pour la création d’un Musée Vasarely au Musée des Beaux-Arts, Budapest, Hongrie |
1984 |
"Rétrospective Vasarely", Hôtel de Ville de Villeurbanne, France |
1986 |
"Vasarely" au Musée National des Beaux-Arts d’Alger, Algerie |
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"Victor Vasarely" à l’Heimatmuseum Gablitzhalle Circle Gallery, New-York, Chicago, USA |
1987
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"Victor Vasarely” Okresne Museum, Prague, République Tchèque |
1992 |
Rétrospective, Kunstform de Vienne, Autriche |
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"Le Mouvement", Fondation Maeght, St Paul de Vence, France |
1993 |
Rétrospective itinérante au Japon |
1994 |
Musée des Beaux-Arts, Charleroi, Belgique |
1995
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"Histoire de Blanc et Noir", Musée de Grenoble, France |
1996 |
Rétrospective Musée Olympique, Lausanne, Suisse |
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F.I.AC. Hommage à Vasarely, Galerie Lahumière, Paris, France |
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Galerie Pascal Lainé, Gordes, France |
1997 |
"Vasarely Hommage", Musée de Cholet, France |
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Galerie Pascal Lainé, Gordes, France |
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Musée Wilhelm-Hack-Ludwigshafen, Allemagne |
1998 |
Josef Albers Museum, Bottrop, Allemagne |
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Galerie Pascal Lainé, Gordes, France |
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Museum der Stadt, Herford, Allemagne |
1999 |
Galerie Pascal Lainé, Gordes, France |
2000
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Vasarely et la Couleur, Fondation Vasarely, Aix-en-Provence, France |
2001
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Vasarely Inconnu, Palais Bénédictine, Fécamp, France |
2002
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Pub Renault, Paris, France |
2003
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"La période noire et blanche", Galerie Pascal Lainé, Avignon, France |
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Gallery Sandelson, Londres, Angleterre |
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