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Exposition de dessins et sculptures inspirés des carrières de pierre de Lacoste

Ordre / désordre

…« Le travail d’extraction de la pierre opère une rigoureuse mise au carreau de la nature. Dans le paysage, la carrière ouvre sa béance géométrique. Ses parois marquées de lignes perpendiculaires témoignent d’une méthodique rigueur. Cependant, sur les bords de cet espace si précisément quadrillé, parfois même en quelqu’une de ses parties inutilisées, s’élèvent les entassements de déchets. Ainsi, l’ordre de dégagement qui creuse peu à peu le volume de la carrière, nourrit de ses modules imparfaits un désordre croissant. Le tas dresse la figure erratique d’une volonté régulatrice condamnée par le principe d’entropie…».

François-Yves Morin in « Les paradoxes de la carrière »

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Dans sa carrière de Lacoste Pierre Gérard réinvente les roches

La dernière exposition de la Galerie Pascal Lainé, nous a permis de découvrir le « microcosme » d’une œuvre d’essence monumentale.

Des dessins qui sont des approches de sculptures abstraites et des bronzes, de taille relativement modestes, mais qui sont comme des « maquettes » d’œuvres que l’on peut imaginer fort grandes sur une place de  ville ou dans un vaste bâtiment.

Pierre Gérard, sculpteur à Lacoste et professeur à l’école des Beaux Arts d’Avignon nous proposait, ainsi une réalité de son art qui n’est qu’une étape vers son « désir » de monuments.

Pierre Gérard est fasciné par les architectures naturelles des pierres, des « moments » de carrières, par l’œuvre mécanique sur le calcaire en particulier.
Alors il invente ces roches dans des matériaux artificiels qu’il patine ; Il refaçonne à la manière des ages infinis les chaos, les éboulis, les surfaces de haut et de bas relief que les carriers ont générés.
C’est dans une véritable carrière, qui lui appartient, désaffectée depuis 50 ans, qu’il a installé à Lacoste son atelier.
Un lieu étrange, presque magique, où croissent tout aussi bien les chênes verts que les iris sauvages, le thym et les figuiers.
L’endroit l’inspire. Les pierres de l’endroit lui dictent des formes et des volumes. Mais de son propre aveu il se sert un peu de la carrière comme d’un « négatif ».
Il restitue les impressions en « positif » dans ses matériaux à lui. De moins en moins il veut les patiner comme de fausses pierres, des trompe l’œil étonnants. De plus en plus il introduit la couleur, il s’échappe justement du trompe l’œil pour une autre démarche visuelle.
Pierre Gérard est un artiste totalement habité par son art. On lui souhaite des commandes importantes. Dans ce pays d’architecture il y a de quoi imaginer. D’ailleurs il travaille de plus en plus avec les architectes.
La sculpture humanise l’habitat. Pierre Gérard sait créer cette humanité là.

Oliver de Serres - 1988

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Principales expositions :

 



 
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