► Principales expositions ► Gordes 1992
Claudie Marx est née en 1932 à Paris, elle entre aux Beaux-Arts en 1951. Elle n’y reste pas. Dès 1952 elle expose successivement à la Galerie 55 à Pris, à la Galerie Christakis à Athènes, puis en groupe chez Maywald à Paris en 1961.
De 1962 à 1975 d’autres activités professionnelles la partagent.
A partir de 1975, elle décide de se consacrer entièrement à la peinture, vit et travaille dans le Vaucluse où elle trouve refuge et inspiration.
« Paysage fermé d’une transparence de cristal. Rêve matinal au milieu d’un autre rêve. »
Mando Aravantinou
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Pendant ces années la technique s’approfondit. Le matériau qui support cette peinture défiant les modes est le bois. Ce choix n’est pas étranger au propos du peintre : sa solidité accueille la densité d’une pâte gravée, encore humide, d’impressions diffuses et légères.
1982 |
Exposition personnelle, Chapelle Saint-Léonard, Croissy |
1983 |
Mai à Camart |
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L’échappée belle, Avignon |
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Salon Bonnieux Bon œil, Bonnieux
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1984 |
Chapelle des Cordeliers, Avignon |
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Grenier à Sel, L’Isle-sur-la-Sorgue |
1985 |
Galerie Charles Sablon, Paris |
« Le peintre est sans doute plus l’habitant d’un lieu que le vassal de son époque ; pour lui, l’histoire même se sédimente en paysages ; et les paysages les plus rayonnants ne sont pas seulement le théâtre des légendes : ils sont légende eux-mêmes, sur laquelle un oiseau veille, nuit et jour. Mais le lieu que le peintre habite est parfois un lieux de mémoire que celui qu’il voit chaque jour rappelle et ravive…
L’atelier de l’Invisible est ici même. Peinture aussi des rêveries de la matière. »
Claude-Henri Rocquet
Le travail du peintre sur la matière la conduit vers la gravure ; pendant un an elle s’y consacre, contrainte à explorer sans pinceau la trame qui constituait ses peintures.
1986 |
Galerie La 25ème Heure, Paris (gravures autour du texte de Claude-Henri Rocquet « l’auberge des vagues » |
1987 |
Rencontres d’art, Musée Ingres, Montauban
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Librairie Ombres Blanches, Toulouse (exposition de gravures) |
Les gravures s’enrichissent d ‘éléments peints et collées.
« Ce sont des gravures et ce ne sont plus des gravures, mais sur le tissu de la gravure initiale, ou de l’empreinte, la précision d’un trait de plume et la venue somptueuse de la peinture. Ce sont des images. Nuages, remous, vagues, chemins, pierraille, abîmes et tourbillons, cavernes, horizon, rives et berges, forêts et ronces : tout le chemin de la vie et les visages de la mémoire et des songes ».
Claude-Henri Rocquet
Le retour de la peinture, déjà annoncé, s’effectue, renouvelé.
1988 |
Musée d’Apt |
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Chez Karine Mesureur, Gordes |
1989 |
Interrogation, Toulon |
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Exposition privée, Paris |
1990 |
Salon de Mars, Galerie R. Montagut (où pour la 1ère fois est exposé le cycle des peintures
« Les Terrasse de Dante ») |
Les montagnes du Luberon, ses masses rocheuses souvent fendues de quelque abîme contenu, conduisent Claudie Marx sur les pas de la Divine Comédie, véritable texte de certains de ses paysages. Elle ignorait alors que la légende veut que Dante ait composé son œuvre après un séjour aux Baux-de-Provence et à Fontaine-de-Vaucluse ; double et même source d’image. Rencontre inconnue d’elle-même forgée dans le poème silencieux du lieu.
1990
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Festival de peinture d’Aix-en-Provence |
1991 |
Maison de la Culture de Metz |
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Exposition privée, Paris |
1992 |
Galerie Pascal Lainé, Gordes |
Marcianne Blévis, avril 1992
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Paysage
Parfois, dans nos sommeils, un seuil est franchi, une porte invisible et silencieuse s'est ouverte, une éclaircie s'est faite et nous sommes au bord d'un monde plus profond et plus vaste que celui de nos jours les plus intenses. Un autre soleil éclaire ces vallées et ces rêveries naturelles de roches. Une Chine ancienne se reflête aux fontaines du Vaucluse comme l'enfance au miroir du grand âge, notre mémoire, notre coeur qui veut vivre toujours, notre terre paradisiaque. Le peintre se tient devant la fenêtre ouverte. Il voyage. Par l'empreinte d'une dentelle ou d'une corde et le mélange et la magie de boues subtiles, il évoque, il fait paraître, il déchiffre un paysage où vivre en vérité. Devant nos yeux, merveille, l'étoffe et la soierie de l'au-delà, qui est en nous, enseveli. Beau corps de songe, vapeur, montagne, eveille-toi ! Eveille-toi ! Voyageur que je suis. Fraîcheur du monde, vent de vie, enveloppe-moi sur le chemin d'horizon, et revêts-moi d'une enfance éternelle.
Claude-Henri Rocquet (pour l'exposition de Claudie Marx à Gordes en 1992)
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