Galerie d'Art contemporain Pascal Lainé à Ménerbes
Depuis 1988
Galerie d'Art contemporain Pascal Lainé à Ménerbes
Art contemporain, Galerie Pascal Lainé
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Bérengère Leydier < >

Biographie Principales expositions Démarche artistique articles
Ménerbes du 5 décembre 2015 au 3 janvier 2016

 

 

 



Résumé d'un parcours éclectique : curiosité et passions au rendez-vous !

Après des études universitaires en management et en Droit, Bérengère Leydier intègre en 2000 l’Institut d’études techniques et historiques des objets d’Art à Lyon. Elle se spécialise en joaillerie ancienne en travaillant pour la Maison Templier. En 2005, Elle passe son diplôme de Gemmologue à l’ING de Paris.

Bérengère ira ensuite se fixer dans le sud de la France où elle choisit l’apprentissage d’un métier artisanal. Elle obtient  le titre de sculpteur et doreur sur bois en 2007 délivré par l’Ecole Supérieure d’Ebénisterie d’Avignon.

Un emploi de quelques années dans un magasin de vente de produits Beaux-Arts et d'encadrements lui permettra d'apprendre le métier d'encadreur et de se plonger au cœur des couleurs : pigments, pastels, encres, peintures, techniques et mise en oeuvre seront son quotidien et lui donneront le goût d'une création s'orientant de plus en plus vers l'abstraction.

En 2012, Bérengère s'installe à son compte et ouvre un atelier de sculpture, dorure sur bois et encadrement. Cette indépendance lui permet de voyager et de poursuivre un travail photographique sur les formes et les matières engagé de manière systématique depuis 2010. Ainsi en 2013 elle a la chance de pouvoir préparer une exposition personnelle à la fondation ABpi à Lausanne qui aura lieu l'année d'après en mai 2014. Suite à cette exposition, ses photographies sont entrées dans deux fondations et plusieurs collections d'art en Suisse.

2015 marque un nouveau tournant dans son parcours puisque elle décide de se consacrer entièrement à la photographie.

 

 

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Principales expositions :
 

2015 Exposition collective "Nos coups de cœur 2015", Galerie Pascal Lainé, Ménerbes
  Galerie/lieu culturel Le Rex, Saint-Rémy-de-Provence
2014 Exposition collective, Aix-en-Provence
  Exposition personnelle, Fondation ABpi, Lausanne
2012 Exposition personnelle, Saint-Rémy-de-Provence
  Exposition personnelle, Pavillon Henri IV, Nogent-sur-Seine
2011-2012 Exposition collective, Noves    
2011 Exposition collective, Cloître Saint-Louis, Avignon
  Exposition personnelle, Saint-Rémy-de-Provence
2010-2011 Exposition personnelle, Gordes
2010 Exposition personnelle, Arles

 

 

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Démarche artistique :

Les points de rencontre de mes apprentissages seront les matières, le design et les couleurs, qu’ils soient mis en exergue dans une démarche d’expertise, ou imaginés et  façonnés dans mon métier de sculpteur. Ils deviennent des repères en même temps que des critères d’authenticité et de beauté m’interpellant sans cesse.
La photographie m’accompagne tout au long de ces années pour archiver ces détails. Je constitue ainsi une bibliothèque d’images, mélange de carnet de tendances et de cabinet de curiosités virtuel.
C’est tout naturellement que je dirige mon travail photographique vers une création plastique en répertoriant de plus humbles traces, des matières en décomposition, insignifiantes de prime abord, mais dans lesquelles je distingue un potentiel esthétique : ces résidus, couches de peinture écaillées, scotchs à demi arrachés, affiches déchirées, portent en eux une ligne et une composition révélées peu à peu par leur dégradation. La prise de vue en macro s’impose d’elle-même, seul moyen de rentrer dans la matière et d’isoler le détail graphique qui retient mon attention.
La découverte de ces traces, si elles étaient au départ le fruit du hasard au cours de mes déplacements, font l’objet aujourd’hui de déambulations citadines devenant nécessaires à mon équilibre, à ma relation aux autres, au monde. Toute intervention humaine, aussi infime soit-elle, a une incidence sur notre environnement quotidien. C’est une façon de poser un regard sur nos vies, simples vies de passage, mais marquant le monde avec des matériaux bien plus tenaces que nous. Ce sont mes vanités contemporaines.
Photographe picturale, je découvre avec le temps que mon boîtier est aussi le réceptacle de mes émotions. Mes images abstraites, parfois très expressionnistes, traduisent ce que je suis, révèlent mes contradictions et mes passions. Tantôt épurées ou débordantes de couleurs, elles se décalent de la réalité pour se transposer dans un univers d’une singulière poésie. Les noirs profonds, l’intensité des couleurs, et les matières ayant une présence quasi physique, sont obtenus par une impression aux encres pigmentaires sur un épais papier Fine Art mat. Les titres, quant à eux, sont le plus souvent une proposition de voyage, le point de départ d’une histoire, le rappel d’un souvenir, d’un geste, d’une douleur ou d’un grand éclat de joie. L’abstraction prend ici un sens symbolique permettant à chacun de s’évader dans ses pensées ou de suivre l’émotion suggérée.

 

 

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Mot d'artiste

La démarche photographique de Bérengère Leydier a ceci de surprenant qu'elle nous emmène dans un univers d'une évidence bien plus picturale que photographique.

L'artiste est une amoureuse des matières sur lesquelles glissent nos regards sans s'y attarder, étant peu exercés à chercher le joyau dans le détail de notre environnement routinier. L'œil de Bérengère s'y arrête ; Il va capter la beauté, la somptuosité complexe des traces et des matières sur des supports parfois totalement anodins. Comme par magie la photographe va leur donner une dignité, extraire un univers merveilleux et riche du matériau le plus humble.

Bérengère Leydier est une sorte de "découvreuse des mondes". Elle s'approche très près de l'objet jusqu'à ce qu'il en devienne non identifiable et nous introduit dans son microcosme suggérant un paysage intérieur, une abstraction qui contient toutes nos attentes et nos mystères ensevelis…?

Emmanuelle Winsberg, artiste plasticienne.

 

 

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Articles :

 

Fulgurance de l’image

Pilotée par Fanny Audemars et Joe Boehler, la fondation accueille dans ses murs les travaux photographiques de Bérengère Leydier. Découverte.

Après des études universitaires et une licence de droit, Bérengère Leydier intègre en 2000 l’Institut d’Etudes Techniques et Historiques des Objets d’Art à Lyon, et l’Institut National de Gemmologie. Puis elle se familiarise avec la restauration d’objets sculptés en obtenant le titre de sculpteur sur bois en 2008, formant sa main à l’exigence du bel ouvrage, avant d’ouvrir, près de Saint-Rémy-de-Provence, "l’Atelier Sans Ambages", spécialisé en sculpture sur bois, dorure à la feuille et cadres d’art. Parallèlement, elle se lance, en autodidacte, - le talent n’a pas peur de l’inconnu -, dans la photographie ! "Ma curiosité pour les techniques d’art, le design contemporain et le street-art influence sans doute mon travail photographique, dit-elle. Mes images sont le reflet de cette imprégnation visuelle et émotionnelle. Elles révèlent malgré moi ce qui m’anime et me fait vibrer". Plus picturaux que réalistes, ses travaux s’intéressent à la texture des choses, et s’insinuent dans les traces et les couches de différents supports pour en révéler la beauté.
Sa lecture de l’art, de la matière, son intuition, tracent une voie expressive dans ce travail de recherche qui s’est imposé à elle. "Le mode d’expression photographique est devenu une évidence, ajoute-elle. Le medium participe à un processus de création nécessaire pour m’ancrer dans le monde, garder l’instantané de ce qui se dégrade et qui ne sera plus". Quant à la couleur, elle est largement mise en exergue dans cette quête de la beauté, laquelle, lors du traitement, s’altère et se transforme, en une dérive qui se veut abstraite ou réaliste. Alors, devant ces photographies d’art, qui suggèrent l’éphémère et la vanité des choses, l’émotion est là, forte, palpable.

Article par Renato Hofer dans Accrochages, magazine mensuel international des galeries d'art et des musées (Suisse Romande, Suisse Alémanique, France limitrophe, Paris). Exposition à la Fondation ABpi à Lausanne en mai 2014, dirigée par Fanny Audemars et Joe Boehler.

 

 

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"Vanités" ou le voyage au cœur de la matière

Passionnée par le temps qui passe et les traces qu’il laisse, Bérengère Leydier expose ses photographies jusqu’au 6 mai au pavillon Henri-IV

Jaillissements des couleurs, éclats des matières, reliefs tantôt lunaires, tantôt solaires, parfois une forêt, à moins que ce soient des lagunes, offertes au vent de l’hiver... Tout semble possible, tous les contours, toutes les histoires... L’imaginaire est libre, stimulé, magnifié aussi sans doute...
Les paysages qu’offrent les œuvres photographiques de Bérengère Leydier sont un véritable voyage au pays de la matière, de la couleur et des formes, que l’artiste elle-même considère comme étant ces trois passions. Des paysages inventés et réinventés à chaque regard, nés de quelques centimètres carrés usés, oxydés, rongés par le temps d’une vieille porte qui n’a pas été ouverte depuis longtemps, d’un très ancien plafond un peu décrépi d’une vieille église dans le Sud de la France, des petits bouts de matière volés à l’oubli que l’objectif de la photographe éternise et auxquels elle donne une seconde chance, avant que le temps n’ait raison de tout.
Qui Pourrait croire que ce bleu si intense vient de l’oxydation d’un portail ? Et ce rouge orange ? Et ce relief entre beige et blanc, si velouté, comme une montagne dans la brume, de l’inéluctable cheminement vers le « plus rien » ? Fixer sur le support photographique les marques de la décrépitude, comme une manière de conjurer le sort et de gagner encore un peu de temps...

Emouvantes vanités
Le choix de l’intitulé de l’exposition de Bérengère Leydier ne doit rien au hasard et l’intention de son projet est aussi claire qu’émouvante. Se référant aux vanités, un genre de nature morte très répandu aux XVIe et XVIIe siècles, et qui exaltaient l'éphémère de toute chose et surtout de la vie humaine, l’artiste reprend cette thématique si tragiquement humaine pour la sublimer dans ses œuvres.
Peintures allégoriques, les vanités invitaient à la réflexion sur l’inutilité de toute chose, des plaisirs, des richesses, quels qu’ils soient, face à la mort qui guette et est l’issue fatale à toute vie.
"Ce thème des vanités est cher à l’histoire des beaux-arts, explique Bérengère Leydier, elles exprimaient l’éphémère de la vie. Toutes ces matières qui évoluent, qui se transforment, c’est un peu la même chose. C’est cela qu’expriment mes photos, la fragilité de toute chose face au temps. La fragilité de la vie surtout."
Mais saisir tous ces impacts inéluctables du temps sur la matière par l’objectif, n’est-ce pas aussi une façon de contrecarrer cette poignante issue qui nous guette tous ?

Emmanuelle Raymond dans l’Est Eclair, exposition personnelle au Pavillon Henri IV à Nogent sur Seine, mai 2012

 

 

 

 

 


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