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Michel Loeb est un artiste-peintre français né à Saint-Cloud en 1931.
Il suit d'abord une formation de joaillier comme son père et peint en amateur. Il se consacre à la peinture à partir de 1970, après sa rencontre avec le célèbre marchand d'art Félix Vercel, qui le prend alors sous contrat et l'expose à Paris, à New York et à Tokyo. La mode est alors à l'art naïf et son œuvre connaît un grand succès auprès des acteurs et des écrivains, il prépare pas moins d'une exposition par an jusqu'en 1988.
Depuis lors, il s'est installé à Oppède, dans le Luberon, entre vignobles, pinèdes, garrigues et oliveraies où il puise son inspiration.
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Le p'tit safari de Michel Loeb
A Oppède, dans son atelier, Michel Loeb imagine, invente et crée. Pour cet été, le voici qu'il se lance dans une série de dessins à la plume et de grandes encres sur un de ses thèmes favoris... les animaux. Eléphants, hippopotames, ours, rhinocéros... sont ainsi déclinés dans son style si particulier. Certains vont se retrouver en « cages suspendues » ou en boîte de verre... Pour cette exposition Michel Loeb présente des originaux et une série de 30 lithographies par animal. Cette dernière série est bien dans la lignée de Michel Loeb, joyeuse et émotive. (Ménerbes 2011)
► la vidéo du vernissage
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Dans combien de rêves faut-il se perdre pour trouver ces objets ?
Jean-Michel Ribes (pour l'exposition de Ménerbes en 2010)
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Michel Loeb : un artiste peut en cacher un autre
Il sourit peu, et certainement pas sur commande. Au grand dam des photographes appelés à lui tirer le portrait. Mais dans l'atelier, aussi vaste qu'encombré de sa villa oppédoise, où il nous a donné rendez-vous, Michel Loeb tend soudain la clé; une boite de cigares, transformée en mallette à l'effigie d'une silhouette familière. Les vitoles ont été remplacées par des fossiles, une horloge, et cet intitulé : "Le petit prince sans rire".
S'il préfère aujourd'hui parler de surréalisme, Michel Loeb fut d'abord considéré comme une référence en matière d'art naïf. Tendance dont il a su garder un certain sens de la simplicité, sinon d'honnêteté. "Il n'y a pas de message, sinon de l'humour et de la dérision", explique-t-il. De l'autodérision même. Son quasi-homonyme et ami de 25 ans, Michel Leeb, est en effet un voisin. Ne cherchez pas de coïncidence, il n'y en a pas. "Il s'est présenté un jour à la galerie où j'exposais à Paris en me disant "je suis venu voir ce que je peins", s'amuse l'artiste.
De là à dire qu'il est "l'ami des stars", il n'y a qu'un pas, même s'il n'aime pas ça. Il fut très proche de Lino Ventura, avec qui il jouait au Stade Français, ami de Claude Berry ou encore de Claire Chazal, a qui il montrait, ce week-end encore, ses créations dans son atelier. Mais ces rencontres, que Michel Loeb semble au premier abord collectionner, sont bien le fruit du hasard. "Avec le temps, j'ai rassemblé. J'étais disponible", constate-t-il simplement en parcourant les pages de En vrac... Mémoires d'un pinceau, son recueil autobiographique, "mais moins ennuyeux qu'un livre de peinture". Et de stopper net sur l'une de ses premières oeuvres, "Oh lala... 1963..."
Si, parmi les références de l'art naïf on dénombre un douanier Rousseau et un facteur Cheval, Michel Loeb, lui, fut diamantaire, durant près de 20 ans. Avant cette rencontre avec un galeriste à New York en 1970, point de départ d'une nouvelle carrière. Dadaïste, pointilliste... Michel Loeb acquiesce à toutes les propositions sans pour autant sans se revendiquer de quelque école que ce soit. Ni intellectualiser son art. "C'est un peu tout à la fois", commente-t-il en exhibant son "préféré", un héron en pomme de pin, "Il lui manquait juste les pattes. Mais j'ai aussi un héron extincteur...". Et de pointer l'imposant "volatile" qui trône à côté d'une Vénus contemplant ses bras, au demeurant amputés, et intitulée "Les bras lui en tombent".
Autant d'oeuvres qui seront visibles du 25 juillet au 14 août à la galerie Pascal Lainé, à Ménerbes pour l'exposition "LOEBJETROUVÉ". Et s'il ne faut peut-être pas compter sur la présence de Claire Chazal lors du vernissage qui aura lieu samedi, il y a fort à parier que Michel Leeb viendra s'enquérir des oeuvres qu'il a sculptées...
Florent Bonnefoi - La Provence du 22 juillet 2010
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Michel Loeb livre en vrac ses mémoires de pinceau
Sur sa terrasse d’Oppède, un veau de plâtre grandeur nature trône dans un… baquet, vue sur le Luberon. Blanc pour l’instant, il sera coloré, « tagué » de mille et un petits attributs décoratifs et fleuris chers à l’artiste. L’idée lui viendra sans doute, comme il le dit, « un de ces matins ». Il est ainsi Michel Loeb : dans la spontanéité de l’instant. Dans une constante créativité aussi. « J’ai toujours quelque chose en cours », confirme l’artiste peintre qui érige l’humour, la discrétion et la simplicité au rang d’arts majeurs. Une gaîté que l’on retrouve dans ses fameux « arbres de fêtes », ses vaches, éléphants ou rhinocéros peints, ses petites boites à surprises, ses horloges qui nous font aimer le temps qui passe…
Tout son univers est là, emprunt de nature et d’un brin de naïveté. Mais de lui, il parle peu. Un parti pris que l’on retrouve dans son livre En vrac.
Comme un album
Point de récits, point de diversions autobiographiques, aucune chronologie. Dans cet ouvrage que l’on feuillette comme un album de souvenirs, juste des photos d’amis, de famille, des œuvres, des aphorismes. De la tendresse, sans nostalgie. « Je voulais laisser une trace à mes enfants et mes petits-enfants, confie Michel Loeb. Pour montrer ce que je suis. Mais je n’aurais pas su me raconter, je suis pudique ». Au fil des pages, on croise quelques amis « people », Catherine Deneuve, Roger Hanin, Claire Chazal, Michel Leeb (le voisin d’Oppède).
« Avec Lino Ventura on partageait la passion du tennis et du foot, on allait même voir des matchs à l’étranger, se souvient Michel Loeb. Et Claude Berri, c’était mon ami de toujours… ». Puis l’artiste interrompt ce début d’inventaire show-biz’… « Ca fait un peu Gala, je n’aime pas çà ». Tout comme il dit détester le snobisme qui colle à la peau d’un certain Luberon, « un peu comme pour Saint-Tropez ». « Quand on me demande où je vis, je réponds dans le Vaucluse ! » glisse-t-il. Mais cette terre il la chérit, s’implique dans la vie de son village, y a un temps animé des ateliers pour enfants. « J’aime les gens du pays, les sourires, les bonjours ». L’évidence de la simplicité. « Je suis un artiste heureux, qui s’amuse, qui ne se prend pas au sérieux », assure-t-il malgré le succès rencontré et une cote qui ne se dément pas avec plus de 600 tableaux vendus depuis les années 70 entre Paris et New-York. Un bel engouement pour « un art innommable » comme l’écrit le chanteur Renaud en préface d’un catalogue d’exposition.
Florence Antunes, La Provence du 25 août 2009
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Je ne prends pas tout à fait au hasard cette gouache de 1990, elle s’intitule La ferme du bon Dieu, et représente, la maison de Michel Loeb. Un homme se trahit toujours en dessinant sa maison (en d’autres termes, il est fidèle à l’essentiel de soi-même). Des arbres, de l’herbe, des fleurs, au loin une façade rose. Du bleu (les arbres), du vert (l’herbe), du rouge (les fleurs, le crépi du mur). Bleu-vert, rouge : rappelons-nous Les Voyelles de Rimbaud, cela donne O.U.I. oui ? Vous ne trouverez pas formidable que la « grille » Rimbaud, appliquée à une peinture, en fasse l’expression d’une adhésion au monde, d’une approbation de la vie ? D’autres peintures tiennent le même langage. Le Printemps par exemple, toile rouge et verte, mais heureusement le ciel est là, qui permet de répéter ce oui aux saisons, aux collines, à tous les matins du monde.
Plus tard, le travail de Michel Loeb a glissé de la « naïveté » des premières années à une rouerie joyeuse, « ludique » est le mot à la mode, et, ma foi, il convient, voici des éléphants, des rhinocéros, un bestiaire aggravé par le calembour. La préciosité - dont Giraudoux disait qu’elle est « de la politesse envers la création » -, est devenue de plus en plus souriante, bricoleuse, prenant l’émotion au piège de la gaieté. Plus tard encore, n’est-ce pas de la gravité qui, dans les pirouettes se fait discrètement entendre du tic-tac des montres ? Battement des pendules et du cœur : c’est le même.
Vient un temps où il est temps de penser au Temps…
Michel Loeb invente un sablier pour rire. Cela s’appelle aussi « élégance ».
François Nourissier, de l’Académie Goncourt
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Nous avons longtemps vu en ce paroissien d'Oppède un arpenteur de surfaces planes.
Mais peut-être vaut-il mieux le voir en trois dimensions.
Regardez-le sous ses boucles d'angelot pris au piège : faiseur de boîtes-et-attrapes, pétrisseur de cubes ensoleillés, fabricant de poèmes en bois et de coquelicots chanteurs de cavatines.
En route pour la Loebie aux cent fleurs.
Jean et Simonne Lacouture (pour l'exposition de Gordes en 1995)
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MICHEL LOEB EXPOSE A GORDES
L’Eden retrouvé
Pour repousser les murs des cimaises les plus internationales, Michel Loeb n’a d’autre terre de prédilection que l’Eden d’avant le péché.
Est-ce pour ouvrir l’œil chaque matin sur la campagne bleutée baignant Oppède d’une lumière à nulle autre pareille qu’il sait le pétale de chaque fleur, la courbe su plus petit brin d’herbe, le tracé de la plus minuscule feuille ?
Ou bien d’avoir arpenté sous-bois et clairières à l’heure indécise du rêve, a-t-il débusqué le nombre d’or ?
Comment expliquer autrement l’arborescence de son « Micocoulier » fardé de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, déployant sa ramure avec une luxuriance à rendre jaloux les anges du Jugement Dernier. Et cette « Gardienne d’éléphant », princesse « pelliculée » surveillant son troupeau tout aussi fleuri que la savane alentour.
Mais Michel Loeb est aussi un explorateur des trois dimensions : boites-et-attrapes ciselées, rapetassées, ornementées de mille et une facéties, les lézards eux-mêmes se laissent prendre au piège ; quant aux horloges découpant de leurs aiguilles des champs de coquelicots ou de bleuets, elles marquent toute l’heure (exacte) du bonheur à l’envi, au point que « Mademoiselle d’Alençon » dans ses broderies semble sortir de son cadre, alors que Claude Berri n’a pu résister au plaisir d’en acquérir une.
Prenant au piège angelots et filles-fleur, Michel Loeb arrête le temps pour mieux rencontrer « Le Kid », fleurissant l’homme à la badine et la casquette de Jacky Coogan.
Peintre-poète, Loeb écrit au pinceau tout autant qu’à la plume envolée de l’Imaginaire le chapitre qui manquait à la Genèse du paradis retrouvé.
Edmée Santy, Le Provençal du 16 août 1995
Exposition Michel Loeb, « vous avez dit bazar » jusqu’au 10 septembre
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Michel LOEB ne peint pas seulement ce qu'il voit, il "imagine" ce qu'il voit.
J'aime son univers naïf, simple, tendre, mais aussi angoissant.
Si on sait la regarder, sa peinture n'est pas aussi tranquille qu'elle en a l'air.
...Elle lui ressemble.
Claude Berri (pour l'exposition de Gordes en 1993)
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Au rendez-vous de la nature joyeuse
Michel Loeb peint la nature comme il la voit, comme elle devrait être, avec des arbres flamboyant d’innombrables petites touches de couleur
« Pour peindre comme cela, il faut l’âme claire, le cœur tendre et généraux, et aussi, bien sûr, beaucoup, beaucoup de talent ». La phrase est de Lino Ventura, un ami du peintre parmi tant d’autres.
Michel Loeb, parisien et fils de diamantaire, a suivi tout naturellement cette voie, jusqu’en 1970. Cette année-là, il décide de faire de sa passion – la peinture évidemment – sa véritable profession.
Fauvisme naïf ?
La galerie parisienne Félix Vercel s’occupe d’exposer régulièrement ses œuvres depuis 1970.
Son talent est très vite reconnu, et son style est dit figuratif naïf, alors en grande vogue de par le monde. Paul Guimard dira de lui qu’il est plutôt un transfiguratif.
La poésie qui sourd de ses premières toiles, travaillées avec une minutie époustouflante, atténue la violence des tonalités.
Depuis 5 années, après maintes expositions, de Paris à New York en passant par la Suède et la Suisse, l’artiste s’est installé en Provence, à l’instar de confrères en quête de lumière et de paysages où caracolent les couleurs.
Le style, s’il a évolué vers davantage de douceur, conserve ses qualités originelles. Les scènes bucoliques respirent un bonheur que le peintre sait nous faire découvrir et partager, celui d’avoir tant de merveilles à sa disposition. Les feuilles rouges, les ciels incandescents ou les chevaux bleus ont la délicatesse de ne pas choquer le regard, car le peintre joue savamment avec la réalité pour
la rendre plus magique encore.
Parisien bien intégré
Il met ainsi l’accent sur le spectacle somptueux de la nature qui finissait par nous échapper, en lui apportant une fantasmagorie, un foisonnement qui fascine sans coup férir.
Michel Loeb enchante le regard tout en s’écartant des chemins battus. Le voilà classé « naïf » ou « primitif » par simple commodité.
Depuis quelques années, il signe l’illustration des affiches et programmes des Musicales d’Oppède.
Parce qu’il dégage la sympathie et la simplicité, ceux qui le côtoient optent pour devenir ses amis. Ses toiles ornent les demeures de célébrités telles que Marcel Dassault, Catherine Deneuve, le Prince Karim Aga Khan, Bernard Lanvin, Claude Berri, Roger Hanin, Lino Ventura et Pierre Lescure, entre autres.
Michel à réussi à s’intégrer en Luberon, tout simplement parce-qu’il en aime le décor autant que les habitants. Il anime des cours de peinture pour jeunes enfants au sein d’une école qu’il a créé en 1992 : « La Palette et le petit rapin ». (Un rapin désignait jadis un élève peintre).
Expo à Gordes
Le peintre des arbres enchantés expose à Gordes, Galerie Pascal Lainé, du 24 août au 5 septembre, exclusivement des aquarelles qu’il s’ingénie à sertir de cadres anciens dénichés à la brocante.
Délaissant aujourd’hui les huiles de ses débuts, et après avoir touché avec le même bonheur à l’illustration de romans et à la peinture sur divers supports, il travaille plusieurs heures par jour à réaliser des aquarelles.
En outre, ses lithographies sont très demandées.
Une rencontre s’avère réellement nécessaire, à partir du 24, Galerie Pascal Lainé à Gordes.
Le Provençal du 23 août 1993
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Expositions personnelles :
1963 |
Galerie Dauphine, Paris, France
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1965 |
Galerie Fernand Depas, Paris, France |
1967 |
Galerie 93, Paris, France |
1970 |
à 1988 Galerie Félix Vercel, Paris, France (en alternance avec New York Madison Avenue, 16 expositions) |
1973 |
Exposition de groupe, Hôtel Saint-Georges, Beyrouth, Liban
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1977 |
Galerie Aleph, Paris, France |
1980 |
Galerie Harris fine Art, Los Angeles, USA
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1982 |
Galerie K. Levinston, Stockholm, Suède
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1985 |
Galerie Weber, Genève, Suisse
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1987 |
Galerie Daniel Varenne, Gstaad, Suisse
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1989 |
Galerie Laburthe, Paris, France |
1990 |
Galerie Klein-Roncari, Paris, France |
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Galerie Nissho Iwai, Tokyo, Japon
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1991 |
Galerie 1900/2000 Chicago, USA |
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Autour de Duchamp (groupe), Paris, France |
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Galerie 5, Bonnieux, France |
1992 |
Galerie Klein-Roncari, Paris, France |
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Hôtel de Rochegude, Avignon, France |
1993 |
Galerie Pascal Lainé, Gordes, France |
1994 |
Galerie Nathalie Seroussi, Paris, France |
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Fiac, Paris, France
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1995 |
Musée Campredon, Isle sur la Sorgue, France |
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"vous avez dit bazar..." Galerie Pascal Lainé, Gordes, France |
1996 |
Galerie Nathalie Seroussi, Paris, France |
1997 |
Galerie 1900/2000, Chicago, USA
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Maison Biehn, Isle sur la Sorgue, France |
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Fiac, Paris, France (Galerie Daniel Varenne, Genève, Suisse) |
1998 |
Hommage à Félix Vercel, Paris, France |
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Galerie Daniel Varenne, Genève, Suisse |
1999 |
Galerie Zannetacci, Genève, Suisse
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2000 |
Galerie Artema, Bruxelles, Belgique
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2001 |
Galerie Félix Vercel, Paris, France |
2003 |
Galerie Gérard Guerre, Avignon, France |
2005 |
Galerie Darga & Lansberg, Paris, France |
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Chart Galery, Paris, France |
2006/07 |
Maison René Char, Isle sur la Sorgue, France |
2008 |
Galerie Pascal Lainé, Ménerbes, France |
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Galerie Félix Vercel, Paris, France |
2009 |
"4 en liberté" Galerie Pascal Lainé, Ménerbes, France
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2010
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"loebjetrouvé" Galerie Pascal Lainé, Ménerbes, France |
2011 |
"un petit safari" Galerie Pascal Lainé, Ménerbes, France |
2012
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"Loebjet baroque" Galerie Yu, Paris, France
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2019
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"Et voilà..." Galerie Pascal Lainé, Ménerbes, France
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► Menerbes: Michel Loeb exhibit at Galerie Pascal Lainé
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