► Expositions personnelles ► Expositions collectives ► Ménerbes 2013
Jean Leyris est né en Angleterre en 1939.
Education en Grande-Bretagne jusqu'en 1964.
De 1964 à 1973, travaille pour des productions cinématographiques et théâtrales à Londres et à Paris.
En 1973, décide de se consacrer à la peinture et depuis 1982, à la sculpture.
Aujourd'hui, il partage son temps entre son atelier de Paris et celui de Provence.
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... Mais là n’est pas le souci de Jean Leyris. Sortir de la petite maison, s’éloigner du hameau vers les amandiers, vers les cerisiers, découvrir dans la brume qui se dissipe le vaste espace un peu bruissant de la vallée, y reprendre, à la plume, au fusain, le dessin commencé la veille, plus tard le transposer dans le plâtre qui en attestera la qualité d’évidence, apportant à l’esprit un peu de sérénité, voilà qui compte bien davantage, pour cet esprit méditatif, et non sans mélancolie mais non pourtant sans gaieté, que sa place à court terme dans l’histoire des inventions de ce siècle.
Il sait trop ce qui importe vraiment. Que, dans la position de la chaise près de la table, près de cette fenêtre qui donne sur tout un arbre, devant le livre resté ouvert, ce qui a sens et valeur, c’est l’être qui était là, l’instant d’avant, et qui s’est levé, qui manque maintenant à la scène, mais n’est pas perdu pour autant dans la nuit, dans l’irrémédiable, chiffre en cela de l’absence.
Que rassembler dans une oeuvre les composantes d’un lieu de vie, y montrant les échanges que ces réalités ont entre elles, y découvrant et en dégageant un peu de leur consonance, c’est offrir à cet être, et d’abord au sculpteur lui-même, qui étudie l’être-au-monde, un miroir où il va pouvoir, lui l’éphémère, accéder à l’éternité de ces moments du matin où le soleil brille dans le feuillage...
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Jean Leyris divisé par deux çà ne fait pas un français ni un anglais non plus, mais un être d'une finesse exquise et subtile qui se manifeste publiquement dans ses dessins, ses sculptures et ses reliefs.
A expérimenter d'urgence.
Henri Cartier-Bresson - 2001
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"En voyant un ensemble de ses œuvres dans une récente exposition, j'ai dit à Jean Leyris avec un rire "Voici la preuve qu'on peut tout dire en sculpture". Nous savions tous les deux ce que je voulais dire, et comme je le pense toujours j'ajoute ces quelques mots de réflexion.
D'abord qui douterait que la sculpture est propre à tout dire ? Elle a déjà tout dit. A côté des œuvres majeures religieuses ou mythologiques a toujours fleuri un riche parterre de sculptures intimes et humbles - les figurines domestiques égyptiennes, les grouillants chapiteaux gothiques, les paysages finement sculptés en marbre par Giambologna en pleine statuaire de la Renaissance jusqu'aux hauts-reliefs si évocateurs, "Le Songe", "Au clair de lune" d'Arturo Martini au milieu de l'aridité grandissante de l'avant-garde européenne.
Ici il faudrait aussi souligner que la sculpture n'a pas toujours fait que cela, dire et narrer. Les groupements à plusieurs personnages sont, oui, narratifs, mais les œuvres individuelles jusqu'aux blocs les plus dépouillés, ce que le public artistique appelle "la sculpture", tout autant. Chaque figure, aussi rude qu'elle soit, demeure l'emblème et une étape dans un récit sacré connu dans leur temps de tous. Le fait que nous ne connaissions maintenant rien de ce que furent tel dieu aztèque ou hindou, telle image africaine et bientôt tel saint chrétien ne change rien à la chose. La sculpture est toujours porteuse d'un message. C'est à dire la sculpture "pure" existe-t-elle vraiment ? Je me rappelle avec tendresse Picasso ayant montré un de mes hauts-reliefs à un sculpteur ami et l'entendant dire que "c'était pas mal mais ce n'était pas de la sculpture", lui répliquer "Eh bien c'est justement pour ça que je l'aime, parce que moi, la sculpture-sculpture, ça m'emmerde".
Il faut dire avec autant de force que ce que l'on appelle sculpture aujourd'hui nous ennuie, nous indiffère car ce leurre de "la forme" et de "la sculpture" n'est bien sûr que le résultat appauvrissant de l'abstraction (la vraie œuvre d'art étant toujours l'équilibre miraculeux de la forme et du contenu, et de là toute sa difficulté). Ce ne sont pas des sculptures qui se dressent autour de nous dans les expositions et les places publiques. Ce sont des objets.
Jean Leyris, la nonchalance anglaise et la vivacité française, est le libre penseur parfait, le dernier homme à être impressionné par les diktats. Quand il claque sa langue pour savoir ce que vraiment il aime - le goût est une affaire de goûter - lui vient avec une exquise fraîcheur de la beauté de la table toute proche. Traduisons-la ! En trois dimensions car ainsi la capture est plus totale.
Cela ne se fait pas en sculpture ? Peu importe. Avec une humilité soutenue cela doit marcher. Voici que commence sa conquête du monde. Déjà il ouvre une fenêtre.
J'ai eu le bon sens d'acquérir une de ses œuvres dans l'exposition déjà mentionnée. J'ai un plaisir quotidien à la regarder. Au-delà de ces deux grenades sur le coin d'une table elle me révèle maintenant les qualités formelles, subtiles et insoupçonnées, qui les lient ensemble. De la sculpture, certainement".
Raymond Mason - 1991
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Expositions personnelles :
2013 |
Galerie Pascal Lainé, Ménerbes, France |
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"Sur le Vif", Château médiéval, Simiane-la-Rotonde, France |
2011 |
Galerie Alauda, Céreste, France
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2008 |
Galerie Alauda, Céreste, France |
2007 |
Ecole Supérieure des Beaux Arts de Nîmes, France (catalogue préfacé par Christian Delacampagne) |
2006 |
Golden Crust Gallery, Melbourne, Australie |
2005
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Maison de la Truffe et des Vins du Luberon, Ménerbes, France |
2002 |
Galerie Guy Pieters, Knokke le Zoute, Belgique (catalogue préfacé par Jean Leymarie) |
1998 |
Galerie de la Bouquinerie de l'Institut, Paris, France (catalogue préfacé par Yves Bonnefoy) |
1992 |
Musée d'Art et d'Histoire de la Ville de Meudon, France |
1990 |
Galerie Jean Peyrole, Paris, France (catalogue préfacé par Raymond Mason) |
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Galerie Alla botega di Arzo, Arzo, Suisse |
1984
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Maison de la Culture d'Apt, France |
1979 |
Galerie Jansen, Paris, France
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Galerie Champagne Besserat de Bellefond, Reims, France
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Expositions collectives :
2013 |
Confrontation Monumentale (galerie Pascal Lainé), Ménerbes, France |
2011 |
Salon International de l'Estampe et du Dessin, Grand Palais, Paris, France
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2009
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Les Dominicaines, Pont l'Evêque, France |
2008 |
Rosscarbery, Irlande |
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Les Dominicaines, Pont l'Evêque, France |
2007 |
Les Dominicaines, Pont l'Evêque, France |
2006 |
Boiseries et Décoration, Provence, France
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Les Dominicaines, Pont l'Evêque, France |
2004
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Revue Travioles (hiver-printemps) dessins pour un texte de Bérangère Cournut |
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Invité d'honneur du 26ème Salon du Château des Loges-sur-Brecey, France |
2002 |
Musée des Arts et Métiers, Paris, France |
2001 |
Revue Travioles (été-automne) dessins pour un texte de Gilles Ortlieb |
1995 |
The Vale Hospice Care Appeal, Londres, Angleterre
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1992 |
Galerie Jean Peyrole, Paris, France |
1991 |
Galerie Jean Peyrole, Paris, France |
1990
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Galerie Franco Maria Ricci, Aix-en-Provence, France |
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Maison du Parc du Luberon, Apt, France
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1989 |
Musée de Beaucaire, France |
1983
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Galerie des Éditions Blue Shadow, Paris, France
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International Plastik Symposium, Francfort, Allemagne
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