► Expositions ► Prix ► Ménerbes 2014 ► Ménerbes du 5/12 au 3/1/2016
Nathalie Laemlé est née en 1983 à Saint-Germain-en-Laye. Elle vit et travaille entre L'Isle-sur-la-Sorgue et Marseille.
Parcours d’études :
2003/2009 |
Beaux-Arts de Paris avec Guiseppe Penone |
2006/2007 |
Stage, Imprimerie du Taille-Doucier René Tazé (Maître d’Art 2006) |
2008/2009 |
Atelier avec le chorégraphe Daniel Dobbels |
2009 |
Diplôme national supérieur d'arts plastiquese des Beaux-Arts de Paris |
Entre la méditation et le geste, Nathalie Laemlé décline sa création en géologies intimes, perceptions et regards posés sur des paysages à l’histoire universelle, sur l’origine des écritures, sur les éléments.
Toujours en recherche d’un entre-deux, lieu du mouvement, de la danse, l’artiste tend à suggérer le rebond naturel, la plasticité organique avec un corps à corps quasi frontal au support, lieu de résistance ténue pour capter cet élan de respiration.
Les supports utilisés sont, entre autres, les papiers asiatiques, la toile de lin, le cuivre. Les techniques sont mixtes : encres, graphite, terres naturelles, ocres, oxydes, pastels gras, cire, couture sur papier, outils de précision optique et chirurgie pour la sculpture. |
Expositions personnelles :
2015 |
Galerie Accord, Les Arcenaulx, Marseille, France |
2014 |
Salle des Éditions, Château de Gordes, France |
2013 |
Salon GMAC, Bastille, Paris, France, France |
2012 |
L'Atelier-Galerie, L'Isle-sur-la-Sorgue, France |
2011 |
L'Atelier-Galerie, L'Isle-sur-la-Sorgue, France |
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Salle des Éditions, Château de Gordes, France |
2009 |
Salle des Éditions, Château de Gordes, France |
Expositions collectives :
2015 |
"Nos coups de cœur 2015", Galerie Pascal Lainé, Ménerbes, France |
2014 |
Réalités Nouvelles / Hors les Murs, Pékin, Chine
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"Nos coups de cœur 2014", Galerie Pascal Lainé, Ménerbes, France
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Galerie Accord, Les Arcenaulx, Marseille, France |
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Vivart, Moulins Albigeois, Albi, France |
2013 |
Salon Comparaison, Groupe Signes et Traces, Grand Palais, Paris, France |
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Parcours de l'Art, Avignon, France
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Salon des Réalités Nouvelles, Parc Floral, Paris, France |
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Réalités Nouvelles / Hors les Murs, Belgrade, Serbie |
2012 |
Gravures, Atelier-Galerie, L'Isle-sur-la-Sorgue, France |
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Salon d'Art UNIcréa, Morges, Suisse |
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Salon des Réalités Nouvelles, Parc Floral, Paris, France |
2011 |
Salon des Réalités Nouvelles, Parc Floral, Paris, France |
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"Artistes faites-nous rêver" Centre Culturel Christiane Peugeot, Paris, France |
2010 |
Salon d'Art Contemporain, Chatou, France |
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Nathalie Laemlé, une géologie des écritures vibratiles
(Prix lacritique.org au Salon des Réalités Nouvelles 2011)
La cartographie que Nathalie Laemlé sculpte en taille douce comporte aussi ses zones de basse intensité qui ne sont pas si éloignées des dessins de souffle de Léonard de Vinci et des champs bien plus profondément labourés qui renvoient à ses influences. De ses études aux Beaux Arts de Paris elle ne retient que son travail au long cours dans l’atelier de Giuseppe Penone et une rencontre plus spécifique d’un workshop avec Daniel Dobbels. Du premier on peut soupçonner la complicité méditerranéenne avec son étudiante aujourd’hui réinstallée à l’Isle-sur-la-Sorgue, berceau de sa famille. On peut revoir aussi dans les sculptures empreintes opérées par le maître de l’arte povera sur des éléments de la nature un modèle que Nathalie applique à cette sorte de gravure sans report ni interaction acide.
Cette technique pratiquée aussi dans l’atelier parisien du taille-doucier René Tazé elle en a fait une sorte d’étalon, chaque œuvre de notre jeune artiste apparaît comme la matrice non tirée d’une gravure que seul le regard du spectateur imagine ou finalise. Du chorégraphe et critique d’art qu’est Daniel Dobbels elle a entendu son attente que chacun revendique son propre geste dans toutes ses conséquences éthiques et esthétiques. C’est ce qu’elle expérimente dans son corps à corps avec ses œuvres de plus grand format. Elle semble s’y souvenir de l’exigence du danseur soucieux de la sauvegarde et de la transmission de quelques gestes essentiels.
A cet engagement physique global semble s’opposer la nature particulière de son action au niveau macroscopique. Sa finesse, son caractère de précision en sont frappants et ce n’est pas un hasard si cette maîitrise lui est autorisée par les outils rares de l’optique ou de la microchirurgie. De ce fait ces œuvres nécessitent de leur regardeur une véritable accommodation en plusieurs temps. La première vision de loin suggère une figure arrêtée dans son développement dynamique. Les questions sur sa nature et sa facture encouragent une vision frontale de plus grande proximité. Pour retrouver finalement la direction de pénétration du support dans la surface tendre, un regard en biais dans l’oblique de la taille rejoint le geste de l’artiste. Un léger recul, dans l’axe, permet l’appréhension globale qui devient , de fait, critique par la compréhension intuitive du protocole de travail.
Cette complexité traduit le goût de Nathalie Laemlé transmise par un grand père médecin pour les écritures anciennes. Dans une précédente série justement titré « Palimpsestes » faite de toile de lin et de papier asiatique elle trace des signes improbables avec des encres qui se modifient par l’action de différentes cires. Le long format comme d’un parchemin déroulé permet ici aussi l’ampleur de tout un juste geste soutenu par le corps entier. Et le déchiffrement plus intime apparaît ici encore comme une nécessité. L’érosion du support joue en concurrence avec une mémoire partagée dans l’universalité d’un geste dansé, celui de l’artiste anticipant le pas de deux du spectateur devant ces œuvres vibrantes.
Christian Gattinoni, 26 avril 2011
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